Les phénomènes de possession fascinent et terrifient l’humanité depuis des temps immémoriaux. Ces états de conscience altérés, où un individu semble contrôlé par une force extérieure, soulèvent de profondes questions sur la nature de la psyché et la réalité des mondes invisibles. Pour les ésotéristes, leur origine se trouve souvent dans le bas astral, ce plan subtil le plus proche du nôtre, où errent des entités désincarnées en quête d’énergie vitale. Plongeons ensemble dans les mystères de ce royaume crépusculaire et explorons les mécanismes de la possession, entre maladie mentale et influence spirituelle. Un sujet passionnant qui nous invite à élargir notre conception de la réalité et à affronter nos propres zones d’ombre.
Qu’est-ce que la possession ?
La possession est l’état d’une personne dont le corps et/ou l’esprit sont contrôlés par une entité extérieure, généralement considérée comme malveillante. Le possédé peut alors manifester des changements de personnalité, parler d’une voix différente, avoir des connaissances et capacités inhabituelles, et dans les cas extrêmes montrer des signes de démence, d’automutilation ou de violence envers les autres. Bien que spectaculaires et effrayants, les phénomènes de possession ont souvent une explication psychologique ou neurologique. Cependant, certains cas résistent à une interprétation rationnelle.
Les signes d’une possession
Comment reconnaître une véritable possession ? Voici quelques signes fréquemment rapportés :
- Changement radical de personnalité
- Voix gutturales, langage ordurier ou blasphématoire
- Force décuplée, insensibilité à la douleur
- Aversion pour les objets et rituels religieux
- Connaissances de langues ou de sujets inconnus de la personne
- Phénomènes paranormaux (poltergeist, lévitation, etc)
Bien sûr, beaucoup de ces symptômes peuvent avoir une cause médicale. Mais leur association, surtout si elle est soudaine, laisse penser à l’influence d’une entité extérieure. Les sensitifs perçoivent souvent une présence sombre autour de la personne possédée.
Les entités responsables des possessions
D’après la tradition ésotérique, plusieurs types d’entités du bas astral peuvent être à l’origine d’une possession :
- Les âmes errantes de personnes décédées, prisonnières de leurs attachements terrestres. Elles peuvent s’accrocher à un vivant par affinité ou vengeance.
- Les élémentaux artificiels (ou égrégores) créés par les pensées et émotions négatives collectives. Nourris de peur, ils deviennent autonomes et malveillants.
- Les démons au sens propre, c’est-à-dire des entités spirituelles déchues qui tentent activement de pervertir les humains. Leur existence est controversée.
- Des fragments de personnalité refoulés, qui prennent vie sur le plan astral et reviennent hanter la personne sous forme de “possessions auto-induites”.
Quelle que soit leur nature, ces entités profitent souvent d’une faiblesse physique ou psychique pour s’installer. Les phénomènes de possession seraient donc le résultat d’une interaction entre une prédisposition de la personne et une influence extérieure opportuniste.
Historique des possessions
Les phénomènes de possession sont attestés depuis l’Antiquité et dans la plupart des cultures. Ils étaient généralement attribués à des esprits maléfiques qu’il fallait exorciser par des rituels. Au Moyen-Âge, l’Église catholique mit en place un protocole pour identifier et traiter les possédés, conduisant parfois à des abus comme lors des procès de sorcellerie.
Avec les Lumières, ces phénomènes furent progressivement réinterprétés comme des troubles mentaux. Au 19e siècle, des médecins comme Jean-Martin Charcot étudièrent des cas célèbres de possession et les rapprochèrent de l’hystérie et de l’hypnose. La psychanalyse proposa ensuite d’y voir l’expression de pulsions refoulées.
Aujourd’hui, la médecine classe la plupart des cas autrefois étiquetés comme possessions dans la catégorie des troubles dissociatifs de l’identité. Pourtant, certains cas continuent de défier les explications scientifiques et relancent le débat sur la réalité d’une influence spirituelle.
Possession et maladie mentale
Il est indéniable que beaucoup de soi-disant possessions sont en fait des troubles psychiatriques comme la schizophrénie, le trouble bipolaire, les troubles de la personnalité, etc. Les symptômes peuvent être similaires et une origine neurochimique est souvent identifiée.
Cependant, certains détails continuent d’intriguer dans les phénomènes de possession :
- L’apparition soudaine chez des sujets sans antécédents
- La prédominance de thèmes religieux ou occultes
- Des capacités paranormales difficiles à expliquer
- La résolution rapide suite à un exorcisme ou une thérapie spirituelle
Bien sûr, on peut toujours invoquer des explications comme l’hystérie collective, l’effet placebo ou des capacités cachées du cerveau. Mais le mystère demeure et la frontière entre possession et maladie mentale reste floue dans certains cas.
Traitement des possessions
Historiquement, le remède contre les possessions était l’exorcisme, c’est-à-dire un rituel visant à chasser l’esprit possesseur au nom d’une puissance supérieure. Chaque religion ou tradition a développé ses propres techniques, faisant généralement appel à des prières, des formules consacrées, des gestes symboliques, des substances purificatrices, etc.
Avec la médicalisation des possessions, d’autres approches sont apparues :
- La psychothérapie pour traiter les traumatismes sous-jacents et réintégrer les personnalités dissociées.
- Les médicaments psychotropes pour atténuer les symptômes et rééquilibrer les neurotransmetteurs.
- L’hypnose pour dialoguer avec les entités et comprendre leur motivation.
- Des techniques de dépossession énergétique issues du chamanisme, du magnétisme ou de la médecine chinoise.
L’idéal semble être une approche intégrative combinant le meilleur des différentes méthodes en fonction du cas. Un travail en équipe entre médecins, psychologues et praticiens spirituels est recommandé pour les situations les plus complexes.
Et si les possessions étaient réelles ?
Malgré les progrès de la science, les phénomènes de possession continuent de fasciner et de faire débat. Pour les matérialistes purs, ce ne sont que des superstitions issues d’un folklore archaïque et destinées à disparaître avec l’éducation des masses. Les possessions ne seraient que des maladies mentales méconnues ou des artefacts de la suggestibilité humaine.
Mais pour les spiritualistes, nier totalement la réalité des possessions revient à ignorer un pan entier de l’expérience humaine. Trop de témoignages, parfois émanant d’observateurs critiques, font état de phénomènes inexpliqués entourant les possessions. Peut-on les balayer d’un revers de main ?
Si l’on accepte l’existence d’autres plans de réalité comme l’astral, il est logique que des entités de ces plans puissent sous certaines conditions interagir avec le nôtre. La possession ne serait alors qu’un cas particulier d’un phénomène plus vaste d’interférences entre mondes. Nos ancêtres l’avaient peut-être compris avant nous.
Bien sûr, cette hypothèse soulève de nombreuses questions. Quelle est la nature exacte de ces entités ? Quel est leur degré de conscience et leurs motivations ? Représentent-elles un danger et si oui comment s’en protéger ? Les réponses dépendent largement du cadre métaphysique adopté.
Une chose est sûre : le phénomène de la possession, qu’il soit finalement avéré ou non, nous renvoie aux zones d’ombre de la psyché humaine. Il nous rappelle que la conscience a peut-être des portes dérobées et que nous ne sommes pas toujours maîtres en notre demeure intérieure. Saurons-nous un jour percer tous ses mystères ? Rien n’est moins sûr, mais l’étude rigoureuse et sans a priori des cas de possession pourrait être une voie d’accès privilégiée à notre intériorité insondée.
Possession et chamanisme
Dans de nombreuses cultures traditionnelles, les phénomènes de possession sont considérés comme une forme de communication avec le monde des esprits. Les chamanes, grâce à des techniques comme la transe ou les substances psychotropes, sont capables d’accueillir volontairement des entités dans leur corps pour obtenir des informations, des guérisons ou des faveurs.
Cette “possession positive” est vue comme une alliance, un échange de services entre le chaman et les esprits. Elle diffère de la possession subie et incontrôlée qui caractérise les cas problématiques. Le chaman reste maître du processus et utilise le pouvoir des entités invoquées à des fins bénéfiques pour la communauté.
Certains chercheurs voient dans cette pratique une forme de thérapie ancestrale permettant d’externaliser et de résoudre des conflits psychiques en les personnifiant sous forme d’esprits. Le chaman jouerait un rôle de médiateur et de catalyseur pour aider le possédé à intégrer ses parts d’ombre.
Cette approche rejoint les découvertes de la psychologie des profondeurs sur l’importance de dialoguer avec nos démons intérieurs plutôt que de les refouler. Les phénomènes de possession seraient alors des tentatives maladroites d’auto-guérison de l’inconscient, que le chaman sait accompagner et canaliser grâce à sa connaissance des mondes subtils.
Pour en savoir plus sur le chamanisme, je vous invite à lire ces deux excellents articles de mon site :
- (https://www.loraygwonde.fr/qu-est-ce-que-le-chamanisme/)
- (https://www.loraygwonde.fr/le-voyage-chamanique/)
Prévention et protection contre les possessions
Au-delà de leur traitement curatif, il est possible de se prémunir contre les phénomènes de possession par une bonne hygiène énergétique et psychique. Voici quelques conseils dans ce sens :
- Cultivez des pensées et émotions positives, dans des activités qui vous ressourcent. Les entités négatives sont attirées par les failles énergétiques.
- Purifiez régulièrement votre environnement par des techniques comme le fumage de sauge, les bains au sel, les cristaux, etc. Cela nettoie les énergies stagnantes.
- Renforcez votre ancrage à la terre par des pratiques comme la marche en nature, le jardinage, le yoga. Un bon enracinement protège des influences astrales.
- Développez votre discernement spirituel pour repérer les synchronicités négatives et les signes avant-coureurs d’une possession. Écoutez votre intuition.
- En cas de doute, n’hésitez pas à faire appel à des professionnels compétents (médecins, psychothérapeutes, praticiens en énergétique) pour un diagnostic et des conseils adaptés.
Malgré ces précautions, nul n’est totalement à l’abri d’une tentative de possession. Nous avons tous des failles et pouvons traverser des périodes de vulnérabilité. L’essentiel est de cultiver une vie saine et équilibrée sur tous les plans : physique, psychique et spirituel. C’est la meilleure protection contre les phénomènes de possession et plus largement contre toutes les influences négatives, qu’elles soient humaines ou non.
Pour approfondir le sujet de la protection énergétique et spirituelle, voici deux autres articles de qualité sur mon site :
- (https://www.loraygwonde.fr/se-proteger-des-energies-negatives/)
- (https://www.loraygwonde.fr/developper-son-discernement-spirituel/)
En conclusion, les phénomènes de possession nous invitent à une fascinante exploration de la psyché humaine et des mondes subtils. Entre maladie mentale et influence spirituelle, ils remettent en question nos certitudes et nous poussent à élargir notre conception de la réalité. Leur étude et leur traitement nécessitent une approche interdisciplinaire, respectueuse du vécu des personnes concernées et ouverte au mystère de la conscience. Puissions-nous en tirer des enseignements pour notre évolution individuelle et collective vers plus de lumière et de liberté.